La Grande Motte, le 16 février 2019

 COMPTE-RENDU de la REUNION DE BUREAU  du 13 février 2019 

Présents : Bernard Aubert, Bruno Laurentin, Jean-Pierre Dufoix, Sylvain Brino, Michèle Rauzier, Bertrand de Bernis.
Excusés : Michèle Pallier, Guy Puech, Marie-Claude Randon, Marie-Noëlle de Bernis, Bernard Pomel.

En préambule,

La présidente, absente, demande par mail au bureau :
– de se prononcer sur une prise de contact avec Patrick de Carolis,  auteur de  « Les demoiselles d’Avignon« ), en vue des prochaines rencontres de Saint Louis (le bureau est bien d’accord, mais il faut prévoir une « issue de secours »).
– Elle mentionne avoir reçu les excuses de Franz Olivier Giesbert pour n’avoir pas assuré sa conférence lors des 7èmes rencontres .

Le trésorier présente un livre de Luc Martin « Aigues-Mortes et Louis IX sur le chemin des croisades » vendu à la maison de la Méditerranée et du vin, (route de l’Espiguette, Grau du Roi).

Le point sur la trésorerie et les adhésions :

A la date du 31 janvier 2019, il y a 2998,70€ sur le compte courant. L’association compte 66 adhérents. Le trésorier enverra un message d’appel à cotisation 2019 et effectue le paiement de la cotisation 2019 à l’association « Voiles latines en Languedoc » de Sylvain Brino.

Débriefing de la 7ème rencontre de Saint-Louis :

L’association a pu mobiliser une centaine de personnes. La vidéo de la conférence a été mise sur le site, mais s’avère hélas presque inaudible. Frédéric Simien a apporté des précisions intéressantes sur l’analyse des galets trouvés sous les remparts d’Aigues-Mortes, et qui sont très vraisemblablement en provenance de la région de Gênes (Italie), et devaient servir de lest pour les nefs. Ces galets avaient été mis à jour lors de fouilles entreprises par Tony Rey (Université Paul Valéry de Montpellier) et Nicolas Faucherre (Université d’Aix-Marseille). D’autres fouilles sont prévues qui pourront donner lieu à une future conférence.

Avenir de l’association.

Les Rencontres de Saint Louis qui se déroulent chaque année en fin d’automne sont une occasion importante pour l’Association de se faire connaître auprès d’un public intéressé par l’histoire d’Aigues-Mortes, incluant élus locaux, responsables de collectivités et  médiévistes.

Pour faire vivre l’association il importe de maintenir les contacts avec les chercheurs médiévistes. Nos actions s’articulent pour le moment autour de deux objectifs principaux: installation de cinq jalons de mémoire et construction d’une barque de cantier (voir détails ci-dessous).

Nos initiatives s’inscrivent dans la nouvelle mouvance « Grand site Occitanie » dont vient de bénéficier Aigues-Mortes, ainsi d’ailleurs que La Grande Motte et Saint-Gilles (sur un total de 39 grands sites régionaux). Pour ce qui est d’Aigues-Mortes ce classement serait en mesure de faire passer la fréquentation touristique de 1,2 à 1,8 millions de visiteurs/an.

Projets en cours

Jalons de mémoire :

La démarche de principe est la suivante : nous nous arrêtons au nombre de 5 jalons : Aigues Mortes intra-muros, maison de la Marette, Club nautique Chauvet au Nord de l’étang du Ponant, et les 2 oves mis en place par la mairie de La Grande Motte côté ouest du Ponant. Un dépliant explicatif avec carte, distribué dans les offices de tourisme, mentionnera les informations disponibles sur chaque jalon par QR code. (Ove Marguerite de Provence déjà équipé.).  La définition des thèmes à évoquer sur chaque jalon est en cours (B. Aubert et B. Laurentin) : acquisition des terres, itinéraires, batellerie, canaux, trait de côte, volume des forces…etc…

De la rencontre du lundi 12 février avec M. Campos, adjoint à la culture de la mairie d’Aigues-Mortes, il ressort que les décisions de mise en place appartiennent respectivement :
– aux monuments nationaux (Mme Fromont),
– au syndicat mixte de la Camargue gardoise (Marette – M. Rosso),
– au Maire du Grau du Roi (base nautique Chauvet), et au Maire de La Grande Motte (les 2 oves)

Il faudra prendre en compte des contraintes précises de taille, de forme et de couleurs. Un projet de figuratif avec logo Slam et QR Code est donc à établir et à proposer. Le financement de l’exécution et de la mise en place pourrait être, en partie seulement, assuré par l’association.

A propos des QR codes, il faudra pouvoir en mesurer la fréquentation, ce qui n’est actuellement pas possible sur l’ove-jalon Marguerite de Provence déjà équipé.

Comme la Narbonne romaine, comme la Ravenne de l’époque impériale et comme la Venise du Moyen Age et de nos jours, Aigues-Mortes ne pouvait vivre que par sa lagune et devait mourir avec elle. Nos jalons de mémoire visent à perpétuer le souvenir des grands événements dont les étangs et ce qui reste du Canal-Viel ont été le théâtre.

Barque de cantier :

La barque de cantier, barque à fond plat, était l’outil de navigation indispensable au bon fonctionnement des ports lagunaires pour l’embarquement et le débarquement des navires de haute mer. Sylvain Brino présente un devis très détaillé d’une reproduction de ce type de barque. En s’inspirant  de la grande tradition des charpentiers de marine ce devis intègre les fournitures (pièces de bois, mât, voiles, 2 paires de rames, 2 partègues), un descriptif de chaque pièce avec essences de bois choisies en fonction de l’usage, le cubage de chaque essence ainsi que les durées de mise en œuvre et coût de chaque pièce. Au total le devis s’élève à 89 000 Euros. La dimension de la barque atteindra 15,30m de long sur 4,20m de large. L’étrave est assez haute ainsi que le bordage, un plancher permet de naviguer « pieds secs » tant pour les hommes que leurs chevaux.

La discussion s’engage  au sujet du site de construction. Il conviendrait de retenir un chantier de montage près du grand canal d’Aigues-Mortes (en bordure de le Marette par exemple), sachant que les pièces pourraient être élaborées dans un atelier ou un hangar séparé. La possibilité existe d’installer un chantier école et de contacter  un lycée technique pour certaines pièces. Il s’agit d’une véritable opération d’archéologie expérimentale pour faire revivre une embarcation ayant joué un rôle majeur dans l’histoire locale. Bernard Pomel a souligné cet aspect en fournissant deux documents sur la reconstitution d’une barque de transport de pierres de carrière sur le lac d’Annecy.

En suivant un protocole défini, comme c’est le cas qui nous occupe, l’archéologie expérimentale permet de faire revivre tout un ensemble de pratiques souvent oubliées. Cette période du milieu du 13° siècle correspondait à un changement dans la construction navale.

Dans autre domaine, celui  des fortifications, l’expérience remarquable du château de Guédelon à Treigny dans l’Yonne outre son rôle pédagogique permet de confronter les résultats au regard des vestiges d’information connus au départ.

En conclusion, à ce stade d’élaboration le projet de Sylvain Brino mérite d’être présenté officiellement à diverses instances dont les Monuments nationaux, le Pôle d’équilibre territorial PETR Vidourle Camargue (Mme Carlier), la mairie d’Aigues-Mortes et le Syndicat Mixte de la Camargue gardoise. Le dossier devra comporter une introduction sur l’intérêt historique de cette démarche.

Tour de table :

Michèle Rauzier rappelle que la  demande de subventions à la mairie d’Aigues-Mortes doit comporter un budget prévisionnel pour l’année 2019.

Sylvain Brino signale l’exposition de dessins ‘du plongeur archéologue Luc Long à la médiathèque de Vauvert jusqu’au 9 mars. Luc Long donnera une conférence le 28 février à 19h au même endroit.

L’épave de la berge du Vidourle mentionnée par l’archiviste et historien français Auguste Jal (1795-1873) pourrait être une galère. Elle est connue de Luc Long et il conviendrait de consulter les archives d’Aigues-Mortes (à voir avec Frédéric Simien).

Fouilles: Tony Rey a un nouveau projet de fouilles à Aigues-Mortes, il profiterait de travaux d’assainissement prévus par la mairie à l’intérieur des remparts.

Le webmaster sollicitera le conférencier Th. De Seguins Cohorn pour solliciter un résumé de sa conférence sur « l’Ordre de Malte et Aigues-Mortes » lors de l’AG de Mai 2018 (et le mettre sur le site)

S’agissant des conférences pour les prochaines rencontres de Saint Louis : notre Présidente se mettra en relation avec Patrick de Carolis, (auteur de « les demoiselles d’Avignon » ). D’autres sujets sont également envisageables : épisode de la bataille navale Gênes/Pise devant le Grau de Melgueil, la construction navale, l’histoire des canaux, la pratique de la navigation intérieure, le commerce, la pêche. Mme Julie Galano (historienne et conférencière lors des 6èmes rencontres) pourrait aussi faire un scénario sur les relations commerciales entre Montpellier et Aigues-Mortes.

Calendrier

Prochaine réunion du bureau : mercredi 3 avril à 9h30 au Golf de La Grande Motte.

NB : L’Assemblée Générale 2019 aura lieu le mercredi 22 mai à 15h ( lieu à définir)

Fin de réunion à 11h40